Pendant des années, les grandes banques centrales (comme la FED aux États-Unis ou la BCE en Europe) prenaient souvent les mêmes décisions. Quand l’une baissait ses taux d’intérêt, les autres faisaient pareil. Quand l’une resserrait sa politique, les autres suivaient.
Mais en 2025, tout a changé. Fini la coordination. Chaque banque agit maintenant selon ses propres problèmes. Pourquoi ce tournant ? Et quel lien avec Donald Trump ? On vous explique.
Imaginez que chaque banque centrale soit un médecin. Mais leurs patients; les économies ; n’ont plus les mêmes symptômes.
- Aux États-Unis et au Japon, les prix augmentent trop vite. C’est ce qu’on appelle l’inflation. Pour freiner cette hausse, leurs banques gardent des taux d’intérêt élevés. Résultat : les crédits sont plus chers, donc on dépense moins. Cela aide à calmer les prix.
- En Europe, au Canada, au Royaume-Uni et en Suisse, c’est l’inverse. Ces économies tournent au ralenti. Il y a moins de croissance, moins de consommation. Pour relancer tout ça, leurs banques baissent les taux. Ainsi, emprunter coûte moins cher, ce qui encourage à investir et consommer.
- En Chine, on revient doucement à une politique monétaire plus classique, après des années de mesures spéciales.
L’effet Trump : un accélérateur d’incertitudes
Depuis son retour en politique, Donald Trump secoue l’économie américaine. Il relance des baisses d’impôts pour les entreprises et durcit les relations commerciales avec d’autres pays. Ces mesures stimulent la croissance à court terme, mais peuvent faire flamber les prix… et provoquer des tensions dans le commerce mondial.
La FED se retrouve au cœur de cette tempête. Elle doit éviter une surchauffe économique tout en surveillant les effets de ces politiques sur les marchés. Résultat : elle hésite. En 2024, elle avait commencé à baisser ses taux. En 2025, elle les garde stables, attentive aux moindres secousses.
Pourquoi ça vous concerne, même de loin
Ces choix, bien que décidés à des milliers de kilomètres, influencent directement votre quotidien. Par exemple, si la BCE baisse ses taux alors que la FED ne bouge pas, l’euro perd de sa valeur face au dollar. Résultat ?
- Ce qu’on importe coûte plus cher (pétrole, produits technologiques, etc.),
- Mais nos exportations deviennent plus compétitives.
Autre effet : si les taux baissent dans votre pays, les crédits (immobilier, auto, etc.) peuvent devenir plus accessibles. À l’inverse, s’ils montent, tout devient plus cher à financer. Ce décalage entre les grandes banques centrales marque un tournant historique : fini les décisions coordonnées. Désormais, chaque institution agit selon ses priorités nationales.
Ce qu’il faut retenir
- Les grandes banques centrales ne suivent plus le même cap : certaines veulent calmer l’inflation, d’autres veulent relancer la croissance.
- Les politiques économiques de Donald Trump compliquent encore plus la donne.
- Cette divergence a des effets sur la valeur des monnaies, les prix, les crédits… et donc sur nous tous.
Même si tout cela peut sembler lointain ou technique, comprendre les choix des banques centrales, c’est aussi comprendre ce qui influence notre portefeuille.
Aziz Essouaied – Élève du Cycle Supérieur à l’ENA